Déjeuner au sein de la communauté Maya de Yaxunah

On s’attendait à quelque chose de folklorique avec des huttes, des guerriers décorés avec des plumes, des jeux de balle, qu’on nous explique la puissance scientifique du peuple maya qui a inventé avant tous le zéro, a développé une architecture jouant des astres, du soleil, de la puissance des échos, et à la fin un simulacre de sacrifice humain aurait gommé sa violence par les capacités narcotiques de la médecine maya.

Rien de cette flamboyance, non rien

nous avons découvert la pauvreté et la simplicité d’un village maya

la pièce où nous avons déjeuné fait 2m sur 4 max, 2 ouvertures au centre en guise de portes, des crochets au mur pour pendre les hamacs de henequen où ils dorment le soir, des chaises en plastique comme celles qui traînent au fond de mon jardin et dont je ne sais quoi faire. Cette maison est fabriquée en parpaings, les mêmes que chez Leroy Merlin, un toit plat et des vieux parpaings cassés en guise de marche pour accéder dans la pièce. Les murs sont cimentés, ils sont nus, pas un masque ni une tenture ou un poster ou un dessin d’enfant. Bienvenue en terre inconnue.


Nous sommes accueillis par une dame qui ressemble à une Grand mère maya mais je crains qu’elle n’ait notre âge. Silencieuse, souriant mais sans plaisir elle nous sert un bouillon de légumes, du poulet grillé, des tomates, du chou, des citrons verts, des avocats et des tortillas. La boisson? Une limonade qu’elle sert dans des pichets en plastique qu’elle remplit devant nous à partir de grosses bonbonnes en plastique. En bref, on mange avec appréhension, certains enfants avec appétit. Quelques unes sortent discrètement leur bouteille d’eau. On expédie, on remercie. Avec sourire et en se disant qu’on a de la chance...